Une base de données des acteurs et des activités de nos territoires : pourquoi et pour qui ?

Notre mission

Nous avons longtemps mis en avant l’aspect Réseau social de Communecter, aujourd’hui je souhaitais aborder la partie immergée de l’iceberg : sa base de données.

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais notre nouveau logo a un peu changé. Nous avons troqué notre bon vieux « Réseau sociétal libre » par « Moteur de recherche territorial ». Rassurez-vous nous avons toujours vocation à être un réseau et nous ne deviendrons jamais propriétaires. Nous trouvons simplement que ça explicite mieux notre ambition : constituer une base de données libre et géolocalisée des acteurs et des activités.

 

Donner la possibilité à n’importe qui de savoir ce qui se passe sur son territoire est ce qui a motivé la création de l’association Open Atlas qui a lancé Pixel Humain en 2016, et qui deviendra Communecter un peu plus tard.

Qu’entend-on par « savoir ce qui se passe sur son territoire » ?

Connaître son territoire ne signifie pas seulement comprendre sa géographie (coucou OpenStreetMap :)), ça veut aussi dire savoir ce qui s’y passe.

Pour construire Communecter il a fallu définir comment les humains ont formalisé leurs interactions, ce qui a donné l’ontologie suivante :

  • Citoyen : individu
  • Organisation
    • Associations
    • Entreprises
    • Services publics
    • Groupes informels
  • Projet : actions, initiatives citoyennes
  • Événement : action éphémère

À cela s’ajoutent les Points d’intérêts qui ne sont ni des acteurs ni des activités. Aujourd’hui, ils sont utilisés pour référencer des endroits où se trouvent du matériel ou des œuvres installées dans un lieu public. Exemples : compost, graffiti, scène de concert, toilettes, …

À qui cela profite ?*

Pouvoir identifier à tout moment ce qui se passe autour de soi facilite le passage à l’action. Rejoindre une communauté ou participer à un événement parce qu’on en a entendu parler sur internet est devenu très commun. Nous participons, modestement, à faciliter la transition entre consommateur·ice d’informations et citoyen·ne acteur·ice.

La prochaine réunion du groupe local de Résistance à l’Agression Publicitaire a lieu lundi prochain. Et si on y allait ?

Une carte des projets locaux permet de révéler un manque.

Pas d’AMAP dans mon quartier ? Hop, je prends contact avec des producteurs locaux et, lorsque j’ai suffisamment de réponses, j’organise une réunion dans le tiers-lieux le plus proche.

Les collectivités profitent également de ce référencement. Elles peuvent valoriser leurs services en permettant à tout un chacun de savoir où elles se trouvent, mais l’intérêt réside surtout dans la facilitation de leur travail d’identification des acteurs d’une thématique.

Un centre communal d’action sociale a tout intérêt à savoir quelles sont les associations travaillant avec un public en situation de fragilité, de difficulté ou d’exclusion sociale.

Les maisons des associations (MDA), chambres de commerces, et autre organisations formant un réseau peu fédéré (les associations nouvellement créées ne se présentent pas systématiquement auprès de leur MDA) peuvent avoir besoin de faire un recensement spécifique.

Les chambres régionales de l’économie sociale et solidaire ont l’obligation légale de tenir à jour la base de données relative aux entreprises de l’ESS de leur région

Résumé et conclusion

Communecter a pour objectif de créer une base de données libre et géolocalisée des acteurs et des activités. Évidemment cela soulève beaucoup de problématiques (modération du contenu, similarité avec d’autres projets, centralisation de l’information, …) auxquelles je tenterai de répondre dans un prochain article.

Pour concrétiser cette utopie, les développeurs on choisit une ontologie permettant de typer l’ensemble des acteurs et activités d’un territoire. Dans la pratique ça fonctionne plutôt bien. Je n’ai jamais eu de soucis pour choisir dans quelle « case » je dois référencer quelque chose sur Communecter.

Enfin, nous avons vu que ce travail bénéficie à beaucoup d’humains. Je n’ai listé que les acteurs qui me semblent les plus évidents, mais en vérité il est difficile de savoir comment une telle source sera utilisée dans le futur.

 

Bref, il y a un cadre de poser. Libre à vous de le critiquer, de l’améliorer, de le remplir, et d’exploiter son contenu (pour le bien commun, évidemment :p).

Une question, une remarque ? Rendez-vous sur le chat des communs.

Webographie

schema.org – Source d’inspiration pour l’ontologie Communecter

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